La question du jour : quel est le filtre mental et émotionnel qui gâche ou embellit votre vision du monde ?
Merci à Agnès de s’être livrée avec autant de sincérité. J’ai été si touchée par cette séance de coaching que je souhaitais faire un partage. Agnès a réalisé que toute sa perception du monde, toute son interaction avec son entourage se sont construits depuis l’enfance sur un filtre : suis-je aimée ou rejetée ? suis je acceptée, considérée ou tolérée ? Un stress au quotidien, une obsession qui se vit telle une dictature sans répit, ni pitié.
Son hypersensibilité à fleur de peau, son espoir d’idéal se heurtent à une incapacité à gérer ses émotions et une tendance à se culpabiliser. Une tendance à se croire responsable de tout, même des écarts des autres, comme le non respect.
Blessures et mémoires de rejet, peur de l’abandon, dépendance affective… C’est certain ! mais au delà de cela ce qui est interessant est le filtre que nous créons depuis l’enfance comme lecture du monde. Ce filtre va biaiser l’interprétation des situations, va briser les limites du territoire dans la relation à l’autre, établir injustement sa part de responsabilité. Un manque de discernement et d’objectivité criants ! De plus, j’imagine qu’Agnès vient développer l’amour de soi, l’acceptation de soi ainsi que la considération de sa valeur et de ses qualités d’âme. A chaque séance, on dirait qu’elle devient de plus en plus consistante, de plus en présente. Elle s’ancre à nouveau et réintègre le corps qu’elle avait déserté. Aussi son intuition se développe. Elle commence à s’accepter et à accéder à ses perceptions extrasensorielles.
Tout le monde connaît le cas extrême du paranoïaque ou du phobique qui perçoit l’entourage comme un danger. Alors La question que j’aimerais partager est : quel est votre filtre qui gâche ou embellit peut-être votre vision du monde et se glisse entre vos relations aux autres ? le filtre qui va déformer la relation à l’autre plutôt que de s’ouvrir à une rencontre vierge de toute projection ? Qu’est-ce qui modifie votre perception et influe votre interprétation des événements que vous traversez ? Peut-être un diktat de la comparaison ? sur quel plan ? Une autre patiente/cliente se sentait rassurée après avoir vérifié dans chaque situation : suis-je la plus belle ? En validant ce critère, elle se sentait étrangement en sécurité. Une autre bien plus particulière détruisait toute relation et agressait toute personne qu’elle suspectait d’être plus intelligente ou plus maligne qu’elle… Elle n’imaginait pas construire une relation sur la possibilité d’apprendre de l’autre, ni de construire ensemble. L’autre inquiétude pour un client/patient, pourtant ceinture noire de karaté : suis-je le plus fort ? Cette situation l’épuisait jusqu’au jour où il décida de venir en parler. Peut-être avez vous dans votre entourage aussi quelqu’un qui s’inquiète et s’épuise sur une éternelle condition à son soi-disant bonheur : suis je le ou la plus intelligente ? suis je le plus efficace ? suis-je le plus fort ?
Ce sont ces schémas mis en place et entretenus depuis l’enfance qui instaurent les bâtons d’une prison mentale et affective et qui délimite le territoire. Des schémas qui ne servent certainement qu’un égo insatiable… Bien sûr, comme le cerveau est paresseux et va privilégier son confort, par le biais cognitif, à travers ses choix inconscients la personne va confirmer la réalité de sa perception qui est pourtant erronée.
Alors l’idée de ce post est de rassurer les hypersensibles… car comme Agnès, il est très facile maintenant de les accompagner. Je vous invite aussi à traquer les filtres qui vous épuisent. Ensemble, nous pourrons les dépasser -juste accepter qu’ils sont présents- gagner en confiance en soi et estime de soi afin de rencontrer l’autre dans sa réalité et sa beauté.
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